FOCUS SUR "GARÇON" : LA RÉVÉLATION DE LUTHER

Lorsque Luther a dévoilé "GARÇON" en 2022, peu auraient pu deviner que derrière ces huit morceaux, d'une durée totale de seulement 21 minutes, se cachait un artiste de 18 ans à la maturité artistique définie.
Ce projet, conçu comme une introduction à la vie quotidienne d'un adolescent de province luttant contre l'ennui et une certaine léthargie sociale, a rapidement dépassé toutes les attentes placées en lui.
Signé sous le label SUBLIME, Luther s'est révélé être une force avec laquelle il faut compter dans le paysage musical.

"GARÇON" a non seulement marqué son entrée dans le top 200, mais a également vu son outro éponyme être certifié or, accumulant plus de 100 millions de streams. Ce succès précoce a été consolidé par la sortie de "AMI" en mars 2023, un ensemble de trois titres flirtant déjà avec les 20 millions de streams. La brièveté du projet n'a fait qu'intensifier sa portée, concentrant son message dans un format compact et percutant.

Luther a su créer une ambiance à la fois sombre et anxiogène, soutenue par les productions synthétiques de LUCASV et amne. Dans "GARÇON", il se dévoile, partageant une personnalité profondément engagée et sensible aux luttes sociales de sa génération, souvent passée sous silence.

EXIT : 10 NOUVEAUX TITRES

Dès sa sortie, « EXIT » a suscité un vif intérêt auprès du public. En effet, le projet a enregistré près de 1,1 million de streams sur Spotify en seulement 24 heures. Cette performance témoigne de la popularité croissante de Luther et de son impact sur la scène musicale contemporaine

Ce nouvel album reflète la maturité artistique de Luther, qui se démarque par sa plume incisive et ses thématiques poignantes. À travers des textes empreints de sincérité, il aborde des sujets tels que la célébrité, les désillusions de la jeunesse et également les défis du quotidien.

Son style unique et sa capacité à captiver les foules font de lui un artiste à suivre de près

Sur scène, il se présente sous un aspect mystérieux, dissimulant son visage derrière une cagoule ou un foulard. Cette démarche, loin d’être anodine, ajoute une dimension intrigante à sa personnalité artistique.

En parallèle à la sortie de son album, Luther entame une tournée à travers la France. Avec deux dates au Trianon de Paris déjà complètes, il confirme son statut d’artiste incontournable. Ses concerts attirent un public fervent, prêt à découvrir en live l’univers captivant de ce jeune talent. De Montpellier à Marseille, en passant par Nantes et Lyon, les fans se pressent afin d’assister à ses performances.

On ne sait donc que peu de choses du jeune prodige français : né à Avignon en 2003, il s’installe ensuite à Niort, dans les Deux-Sèvres. À l’image de l’antagoniste du manga 20th Century Boys dont on ne connaît pas l’identité – et à qui il emprunte le prénom, Ami, pour titrer son EP sorti en 2023 –, il installe une ambiance sombre et mystérieuse dans ses sons, comme dans ses clips ou sur ses réseaux sociaux. C’est plutôt à travers ses flows aériens et ses punchlines rythmées qu’il se dévoile…

Il traite d’hyperconnexion pouvant entraîner une forme de léthargie en chantant par exemple « Ma génération va s’autodétruire, j’passe l’aprem devant l’ordinateur au lieu d’écrire », dans Chrysanth3mes, ou encore « J’aimerais tej les réseaux pour un Nokia » dans Maille. Ses flows reflètent aussi ses pensées sur la crise environnementale – « J’ai l’ensemble Nike-gui, qui pollue l’océan Pacifique » – ou sur le modèle économique actuel : « J’veux plus traîner avec des gros prouveurs (…) J’rêve de tuer l’capital et d’une moto ski. »Plus largement, il se questionne sur les origines, les rapports de pouvoirs et les conséquences : « J’veux l’pouvoir, je jure qu’les intentions sont mauvaises » dans Black & Mortimer, ou dans Mossy Cobblestone : « Les plus polis, c’est les plus mesquins, est-ce que derrière ton sourire y a quelqu’un ? »